La musette est
un instrument de musique à vent de la famille des bois, de
perce généralement conique,
d'un tuyau plutôt court (autour de 30 cm) et dont le son est créé par la
vibration d'une anche double.
Si ses origines remontent à l'antiquité (aulos
grec ou tibia romaine), c'est à partir du Moyen-âge qu'elle se développe en
Europe où elle fut tout autant utilisée dans la musique pastorale que dans la
musique de Cour.
Plus aigu et plus petit instrument de la famille des
hautbois, la musette peut être soufflée directement par le musicien ou par
l'intermédiaire d'une poche d'air elle-même alimentée soit par l'instrumentiste
(comme pour la cornemuse), soit par un soufflet mu avec le bras (comme pour la musette de cour).
En
France, par extension mais aussi parfois par amalgame,
le nom de « musette » a été
donné à différents instruments à anche
double et à poche d'air comme la cabrette et la musette béchonnet auvergnates, le biniou
breton, la cornemuse du centre ou la musette bressane bourguignonne.
source: Wikipédia
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Musette baroque Chédeville du XVIIIème siècle
source: www.sonerezh.net |
Présente dès le XVIème
siècle, la musette baroque va connaître son apogée au XVIIIème siècle mais
également son déclin qui surviendra quelques temps avant la révolution.
Rappelons que cette cornemuse fut jouée pour et par la noblesse française puis
européenne (il existe divers témoignages de son usage outre-Rhin) et que sa
facture évolua en fonction des impératifs de son rang.
Gonflée au moyen d'un
soufflet, dotée d'un bourdon de forme très compacte et de chalumeaux de petite
taille, tournée en ivoire ou dans des bois précieux, la musette est dotée d'une
sonorité relativement douce et de possibilités musicales étendues : clétage chromatique, petit
chalumeau permettant d'étendre la tessiture puis de jouer deux voix
simultanées, bourdons multiples, etc...
A travers la musette baroque, la cornemuse
passe de la tradition orale à la musique écrite. D'importants
compositeurs l'utiliseront dans leurs oeuvres (Corette, Rameau, J.Bodin
de Boismortier, N. Chédeville, etc...) et elle sera présente aussi bien dans les salons aux
mains des nobles amateurs de l'époque qu'à l'opéra dans celles de talentueux
musiciens professionnels.
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Si
la musette baroque tombe dans l'oubli
après la révolution, elle
survit toutefois au travers de
nombreuses cornemuses plus populaires qui lui emprunteront sa forme, sa perce,
son soufflet, ses bourdons regroupés sur le côté ou son boîtier à boules et ce
tant en France (cabrette, musette Béchonnet), qu'à l'étranger (northumbrian small pipe, scottish small pipe, uillean pipe, etc...).
source: www.sonerezh.net
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Musette
de Cour, cette cornemuse,
revenant au goût du jour, était jouée par les Rois et les Dames de la cour.
Elle possède un bourdon cylindrique, permettant, par des réglages, plusieurs
accords.
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Musette 18ème Siecle
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Musette dite Béchonnet.
Elle est ainsi appelée du nom
de son fabriquant pour la distinguer de la musette baroque ou de la
musette du Centre. |
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